Tarot ou cycles initiatiques de la vie.
Ces lignes font éco à quelques personnes de mon entourage, découragé par la « complexité » du Tarot de Marseille dans sa dimension « divinatoire » par rapport aux « oracles » !
Tout cela est bien normal, si vous prenez un tournevis pour un marteau, l’usage de ce dernier ne donnera forcément pas tout son potentiel !
Petit préambule à « ma » compréhension, non pas des lignes qui vont suivre, car rien de neuf sous le soleil ! Mais de « Ma » propre vision des Arcanes « Ce qu’il faut « savoir » pour être fécond dans un domaine donné de la vie » comme chemin de l’existence !
Tarot, Rota, Roue…Cycles ascensionnels en 3D, voir plus (et non plat en 2D, car sinon on risque de tourner en rond !)
Comme toujours, ce n’est que mon humble point de vue d’un moment donné de mon chemin de vie, je reprendrais une belle parabole attribué à Maître Philipe de Lyon…
« Le Seigneur a brisé le miroir de la vérité, sur la terre des hommes »
Cette série de description des lames majeurs du Tarot de Marseille, non pas au première abord vocation à un enseignement divinatoire (de nombreux ouvrages spécialisés le fond déjà !)
Mais plutôt, si cela est possible dans un premier temps, une incitation aux voyages (intérieurs) et peut être aussi, un éclairage de son propre chemin !
Si la divination vous tente, pas de problème avec ses quelques lignes, elles vous seront certainement utile, mais ne pas perdre de vue, que son ressentie vos aussi bien que celui d’un autre !
Pour les puristes qui vont de livres en livres, ils seront peu être un peu déçus de la façon succincte de mes descriptions …
Ils devraient plutôt me remercier de ne pas les noyer (un courant trop important d’informations nuit plus qu’il ne rassasie !) dans des détails qui pourraient se montrer, comme l’on à coutume de dire en ce moment, contre productifs !
Plus cette vue d’ensemble leurs deviendra familière, plus certains détails sauteront aux yeux !
Bonne lecture.. .
Le Mât ,le Fou ou encore le Fov …

Le Mât, première ou dernière carte des Arcanes majeurs du Tarot de Marseille, à quelque exception près !
Comme souvent, il faut se méfier des apparences, surtout quand elles se livrent à une évidence trop rapide !
Vagabond, moins que rien, que cela est rassurant, nous qui valons mieux que lui, nous qui avons réussi dans ce Monde, lui pauvre aire !
Même le chien le poursuit en le ridiculisant, il lui déchire ses pauvres hardes qui lui servent de culotes et dévoile ses « fesses »et bien plus !
Dans un jeu que l’on pourrait dire « original » ce n’était pas aux fesses que cet animal s’en prenait, mais aux attributs sexués de Notre vagabond. En n’en faisant un personnage asexué, comme Notre Âme !
Inquisition quant tu nous tiens !
Donc pas question de parler de la chasse gardée du clergé de l’époque, sinon, au mieux cela pourrait chauffer pour l’auteur de ce dessin !
Le vagabond représente se qui fait le plus peur aux personnes civilisées, car il n’incarne pas seulement la pauvreté mais surtout le danger et il n’a pas grand choses à perdre en ce bas monde !
Son attitude de détachement presque indécent aux yeux des civilisés, lui, l’indigne, le manque de tout, comment ose t’il se montrer !
Comment ose-t-il en plus de cela être heureux de sa misère !
Lui qui n’a rien, qui ne possède rien !
Et par-dessus tout il n’a même pas de nom, juste un adjectif, fou et encore pas toujours !
Lui le zéro, qui n’a pas été numéroté comme les autres cartes du jeu de Tarot, tout du moins en chiffre romain !
Cela par manque de respect ou en raison du grand respect que les autres Arcanes lui portent !
Une fois devant, comme pour préparer son chemin, une fois derrière comme pour le clôturer, quelques fois en 21ème place, on lui attribue la lettre hébraïque Shin qui signifie « Feu »peut être pour le réchauffer la nuit ou pour l’éclairer!
Enfin tout cela n’est pas sérieux, regardons d’un peu plus près ce curieux personnage.. .
« L’idiot regarde le doigt, quand le sage montre la Lune ! »
Au pays de la Terre Noire (AL CHEMIE) il fut nommé « le Crocodile »symbolisme de l’esclavage à la matière, mais là en l’occurrence il paraît s’en être libéré !
Ne tenons pas compte de ses couleurs, si difficile à imprimer dans une époque ou l’imprimerie en été à ces balbutiements, sinon on pourrait dire tout et son contraire, suivant l’inspiration de l’artiste qui le dessina à travers le temps.
Arrêtons-nous sur ce qui est immuable, même au sein des différents auteurs !
ce qui frappe en premier lieu, c’est le détachement de la réalité du monde physique auquel il appartient tout de même !
Il semble vouloir laisser ce chien ou lynx (selon) lui détacher ses loques pour libérer ses fesses (voir plus !) Symboliquement il laisse au chien ses restes, ce qui sent mauvais, ses imperfections matérialistes !
Quel sens peut-on donner à ce mot !
Déjà ce qu’il en sort, résidu nauséabonde mais au combien agréable et vital de s’en débarrasser !
Son bâton de pèlerin, son baluchon et son couvre chef à grelots (qui l’accompagnent à chacun de ses gestes, par un petit « tintillement ») semble être bien suffisant à son cheminement !
Le Bateleur (Arcane de la spontanéité)

Moi le Bateleur, je réunie tout ce qui pourrait m’être nécessaire à un voyage qui se promet initiatique !
Première étape de Notre Bateleur, réunir ce qui est épars !
Une sorte d’inventaire minutieux de ce qui pourrait lui servir au cours de son périple, une sorte de pré-préparation !
Ce jeune homme semble prendre les choses avec légèreté ; insouciance de sont jeune âge !
Encore une fois, méfions nous des apparences ! Cette désinvolture ne cacherait pas au contraire une très grande maturité d’esprit !
« Apprenez d’abord la concentration sans effort ; transformez le travail en jeu ; faites que tout joug que vous accepté soit doux et que tout fardeau que vous portez soit léger »
« Mon joug est doux et mon fardeau léger »
Mathieu XI,30
Notre Bâteleur semble bien connaître l’Art de la concentration(les vacillations (vritti) de la « substance mentale (citta) »
« La concentration nécessaire à l’oraison spirituelle est le fruit de la purification morale de la volonté »
St Jean de la Croix et Sainte Thérèse d’Avila
La Concentration doit être consciente !
Notre Bateleur affublait d’un chapeau en forme d’une lemniscate (huit en position horizontale) symbole de l’infini, mais aussi de l’éternité du rythme (oscillations de la substance mentale étant réduites au silence « mental » qui n’entrave plus la concentration devenu « sans efforts » !)
Avec un peu d’entrainement régulier, la concentration sans efforts de quelques secondes, puis quelques minutes et ainsi de suite jusqu’à atteindre la lemniscate !
L’Aleph et la première lettre de l’alphabet Hébraïque, dans certain jeu on peut la voir attribuer à notre Bateleur tout naturellement comme un commencement !
Cette première lettre est aussi le lien entre le haut (spirituel) et le bas (matériel) !
D’où le sens de la célèbre maxime d’Hermès trismégiste dans les tables d’émeraudes !
Tabula Smaragdina :
« Quod superbius est sicut quod infertius et quod infertius et sicut quod superius ad perpetranda miracula Rei Unis »
« Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, et ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, pour faire le miracle d’une seule chose »